C‘est la saison des premières pour Fuz’ellipse de Cavani. Après le titre de championnes de Mayotte décroché au début de ce mois, les Cavaniennes s’attaquent aux championnes de la Réunion, la Tamponnaise Basket-Ball (TBB). Des Réunionnaises qui dominent la scène régionale depuis plus d’une dizaine d’années, mais que les Cavaniennes espèrent faire douter un peu.
Le basket mahorais est dominé par une poignée de clubs. Ces dernières années, les titres de champion sont souvent allés à Mtsapéré ou Labattoir, aussi bien chez les dames que chez les messieurs. Mais samedi soir, une nouvelle équipe s’est incrustée dans le club des champions. En effet, pour la première fois de son histoire, Fuz’ellipse de Cavani a remporté le championnat grâce à son équipe féminine.
Cela va faire 3 ans maintenant que leurs vidéos et sketches font le tour de Mayotte et de sa diaspora. TV Mafoumbouni est une bande de joyeux lurons qui a choisi de dénoncer les travers de la société mahoraise avec humour. Mais attention, ils n’y vont pas par quatre chemins, nos politiciens peuvent en témoigner.
J’analyse, donc je ris
Rire est bon pour la santé. C’est en tout cas ce que nous ont dit les humoristes que nous avons rencontré à Mayotte. Toutefois, ils admettent que faire rire n’est pas donné à tout le monde. Mais cela nécessite surtout un préalable : l’analyse presque sociologique du phénomène que l’on veut utiliser pour faire rire, y compris ici à Mayotte.
À Mayotte, comme ailleurs, l’humour est présent au quotidien. On rit de tout, surtout de nos politiciens. D’ailleurs, le rire est souvent employé pour oublier nos soucis quotidiens. Mais pour les humoristes, il doit servir à dénoncer les injustices, les dysfonctionnements de notre société. Pas forcément évident dans une île où tout le monde se connaît.
Un article paru dans le Quotidien le 23 décembre 2017 et critiqué par le syndicat SUD EDUCATON REUNION, met en évidence une situation bien réelle du traitement réservé aux élèves mahorais dans les établissements scolaires de l’Education Nationale (à Mayotte comme à la Réunion), et du mépris manifeste de certaines autorités relativement au statut de Mayotte, aujourd’hui département et région d’outre-mer.
Comment jouer son rôle de radio de proximité avec des moyens limités ? C’est le défi que remplit tous les jours la radio Domoni Inter. Une radio associative qui essaie tant bien que mal d’informer, d’éduquer et de traiter de tous les sujets de société et notamment les dramatiques départs en kwassa vers Mayotte de nombreux migrants originaire des Comores ou venu d’ailleurs. Une radio qui fait le lien entre ceux restés au pays et ceux qui sont partis étudier ou chercher une vie meilleure dans les quatre coins du globe.
Il n’est pas un jour ou presque où l’on ne parle des kwassa à Mayotte. Ces frêles embarcations en plastique défient les flots entre l’île d’Anjouan avec à leur bord de nombreux candidats à l’eldorado mahorais. Des personnes qui fuient la misère comorienne, malgache, de l’Afrique des Grands Lacs, voire même de la Syrie ou du Bhoutan et qui risquent leur vie dans des embarcations qui font souvent naufrage entre le bras de mer qui sépare ses deux îles de l’archipel des Comores. Et qui en font un véritable cimetière marin.
Ils sont jeunes, ils ont du talent et ils vous le montrent avec des reportages pour le projet Tchap Tchap TV. Un projet qui consiste à permettre aux jeunes collégiens de s'exprimer à travers des reportages sur les sujets qui les intéressent. Le troisième reportage de ce projet nous emmène au collège Nelson Mandela de Doujani ou s'est déroulée en avril dernier, la semaine interculturelle. Pendant 4 jours, les cultures Française, Mahoraise, Anglaise, Espagnole ont été mises à l'honneur.
La France s’apprête-t-elle à larguer notre île? Échange-t-elle Mayotte contre le gisement de pétrole, qui serait dans nos fonds marins? Va-t-elle créer une confédération des îles Comores, Mayotte y comprise? Va-t-elle assouplir voire suspendre le visa Balladur? Le fameux visa considérépar les autorités comoriennes comme étant le visa de la mort. Les questions ne manquent pas, même si nous n’avons que très peu de réponses.