Justice
Face à la violence qui se déchaîne dans certains endroits à Mayotte, la justice semble parfois démunie. Condamnations à répétition, mesures éducatives et sociales, rien ne semble remettre sur le droit chemin des jeunes délinquants accomplis. Le tribunal correctionnel le 11 janvier dernier l’a encore démontré avec le dénommé Bandit.
Jeudi a eu lieu la dernière journée de l’audience de l’affaire Roukia. Les avocats de la partie civile, des indicateurs du GIR et de Mathias Belmer, Frédérique Blondel et Vincent Hoarau ont plaidé tour à tour pour leurs clients, mais ont regretté une chose : l’absence sur le banc des accusés des responsables du GIR, à savoir le capitaine Gauthier et le Colonel Bourgerie.
Ni Mathias Belmer, ni Ahamada Mzé son dealer et accessoirement indic du Groupement d’Intervention Régional n’étaient présent pour ce premier jour d’audience. Le procès tant attendu a donc commencé sans les principaux accusés, « un signe » diraient les plus superstitieux.
On parle souvent de sentiment d’insécurité, mais avec l’échec cuisant de la lutte contre la délinquance, les autorités doivent désormais composer avec le sentiment d’injustice. Avéré ou pas, ce sentiment constitue une grande menace pour la paix sociale.
À Mayotte, nouvelle année rime souvent avec hausses… des prix, de la population et bien entendu de la criminalité.